Eglise de l’Ariane
L’Ancienne Eglise de l ‘Ariane dédiée à St Pierre est aujourd’hui remplacée par une église moderne
L’ancien lieu de culte a d’abord abrité la bibliothèque du quartier, et depuis 2014 une "épicerie
sociale"
Cet édifice ancien a bien failli être détruit ce qui aurait été fâcheux pour la mémoire de notre quartier dont on a effacé tous les vestiges de son passé
Cette ancienne chapelle devenue église dont tous les auteurs attribuent a construction vers 1772 au Chanoine Garnéri (et non Garnier) alors qu'elle était déjà construite est nettement plus ancienne bien qu’à ce jour nous ne puissions en donner la date exacte
La première mention de son édification figure dans « Histoire de Châteauneuf » de l’Abbé Martel qui écrit : " en 1692 la Dame Martini fonde la chapelle ND de La Garde à Nice et lègue les fonds nécessaires…."(testament du 7 octobre 1692...)
Les recherches entreprises pour retrouver ce document aux Archives Départementales dans les registres de l’insinuation n’ont pas abouties .
Mais comme vous pouvez le constater sur les reproductions de cartes anciennes conservées aux Archives Royales de Turin une chapelle dédiée à ND de la Garde est bien indiquée à l’emplacement actuel de l’ancienne église St Pierre (l’endiguement du Paillon n’étant pas réalisé elle se situait près d’un de ses bras)
Ces documents prouvent qu’elle existait avant la date retenue par les auteurs qui la mentionne dans leurs ouvrages ou articles
Ainsi l’une des cartes date de 1762 l’autre est non datée et enfin la 3 ème datée de 1744 la montre près des campements de l’armée Franco-espagnole (Gallispans) en rive droite du Paillon ceux des Austro-Sardes se situant en rive gauche à la Trinité lors de la guerre de succession d’Autriche
Les auteurs qui datent faussement cette chapelle de 1772 se référent a des documents d’archives retrouvés aux Archives Départementales et qui portent sur la création de chapellenies (et non chapelles) dans diverses chapelles champêtres autour de Nice par le Chanoine Garnéri du chapitre de la Cathédrale Ste Réparate
Le terme " chapellenie" ne signifie pas création de chapelles mais nomination de chapelains
Dans cet acte de 1772 outre celle de l’Ariane d’autres chapelles sont concernées
-La chapelle de Saint Sauveur de Gairaut dont dépendait l’extension de saint Pancrace
-La chapelle de Saint Etienne dans le quartier de Champ Long
-La chapelle de Saint Roch dans le quartier de Roquebillière
-La chapelle de Sainte Rosalie qui n’existe plus , était située à peu près au carrefour de l’avenue des Arènes et de l’avenue Sainte Rosalie.
Les 4 premières citées ont été par la suite transformées en église.
Le chanoine Garneri avec sa fortune personnelle avait acquis certains biens par plusieurs actes définis dans les documents qu’il mettait à disposition de ces chapelains, desservant les chapelles en question avec obligation de logement sur place .
Il définissait les obligations des desservants : messes, explication de l’évangile, enseignement de la doctrine chrétienne, catéchisme pour les enfants
Par ailleurs il prévoyait une rémunération des desservants pour qu’ils ne dépendent pas de la cathédrale.
Il demandait aux desservants de célébrer après sa mort des messes à sa mémoire
Pour la chapelle St Pierre il attribue au chapelain les revenus du moulin qu’il a acquis et le logement qui en dépend .
Jusqu’au années 1960 le curé de l’Ariane était effectivement logé dans une maison située au départ de la route du Cimetière de l’Est qui jouxtait un ancien moulin à farine alimenté par un canal dont la prise d’eau dans le Paillon se situait en amont au quartier "la Tour"