Mise à jour aout 2019
Etude Jacky Sarale
Ce quartier était autrefois un lieu de cultures aussi bien maraichères, céréalières que fruitières que les alluvions du Paillon fertilisaient.
les collines étaient de plus complantées d’oliviers
Les moulins alimentés par le canal dénommé «valla« par les anciens habitants
Cet ouvrage dérivait une partie des eaux du Paillon par une prise située en rive droite à l’emplacement du pont dit de La Trinité
Il irriguait les terres agricoles du lieu-dit la Tour passait ensuite au bas de la colline au niveau du départ de la route du cimetière de l’Est (où se trouvait le moulin n°1 ) puis de l’autre côté de celle-ci (moulin 2), continuait vers le vallon (moulins 3,4 et 5 ) poursuivait vers l’ouest derrière l’emplacement aujourd’hui de l’usine de traitement des ordures ménagères (moulins 6 et 7) pour rejoindre le fleuve en face du carrefour avec la route de l’Abadie sous le viaduc autoroutier
Naturellement les eaux ainsi capturées servaient également à l’irrigation. Le canal suivait à partir de son débouché aval une partie du seul chemin existant de Nice à l’Ariane
Moulin n°1 : 43° 44' 20.3 N, 7° 18' 18.1 E
Il était situé au bas de la route du cimetière de l’Est, il s’agissait d’un moulin à farine d’après le cadastre de 1873.
Ci contre de gauche à droite extrait du plan cadastral carte des archives royales de Turin de1762 |
Toutefois sur une carte ancienne, celle des archives royales de Turin de 1762, il est dénommé « la papeira » ; C’était donc à l’époque un moulin à papier.
Il a appartenu au chanoine Garnier et était attenant au presbytère
C 202 p 28
Extrait dossier Garnieri page 138
« … et il assigne à l’autre chapelain et à ses successeurs indéfiniment de la chapelle S Pietro située dans la région de l’Ariana outre les dons que les particuliers de la dite région ont l’habitude de lui faire annuellement, l’habitation pour leur résidence qu’ils devront avoir à cet endroit, dans les appartements de la maison des moulins et l’édifice (defissi ?) En propre au dit chanoine curé qu’occupe présentement l’actuel chapelain proposé D.Antonio Ardisson, la somme de trois cents lires annuelles lesquels le même Sr chapelain et ses successeurs exigeront de propre autorité indépendamment de ce qui ci-dessus, les revenus annuels des dits moulins et édifice (defissi ?) et des terres adjacents qui ont été acquis par le Sr Curé de Francesco Saisi par acte établi par feu le notaire Gio Antonio Cagnoli… »
A propos de papeira, voir aussi le dossier internet:
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/paroirsadraps.php
Les moulins à papier fonctionnaient sur le même principe que les paroirs
Moulin N°2 : 43° 44' 18.3 N, 7° 18' 15.8 E
Moulin N°3
Au milieu du hameau du « vallon » à l’emplacement actuel du collège Maurice Jaubert
Moulin à huile
C 326 p 36
Moulin N°4 : 43° 44' 15.5 N, 7° 17' 49.1 E
L’activité d ce moulin ne s’arrêtera qu’en 1973. Cette année là verra la construction des immeubles « les jardins de l’Ariane » sur son emplacement
attenant au moulin se trouvait un petit lavoir alimenté par une source dont la qualité et la fraicheur étaient appréciées.
Il est heureux que ce moulin, que le dernier propriétaire Jean Arrigo avait démonté pièce par pièce, ait pu être reconstruit par Emile Tihy et Roger Martini à Lucéram au Val del Prat où il fonctionnera jusqu’en 1986
C 375 P 36
Egalement attenante au moulin était une petite chapelle privée dédiée à St Joseph qui faisait l’objet chaque année pour la Fête de l’Ascension d’une procession au départ de l’église St Pierre de l’Ariane
C 375 p 36
La chapelle et le moulin appartenaient en 1873 à Vial Paul
De gauche à droite: l'intérieur du moulin modernisé aquarelle d'André Goiran |
Moulin N°5: 43° 44' 15.6 N, 7° 17' 48.3 E A proximité immédiate du précédent il est désigné comme moulin à farine sur le cadastre ancien C 382 p 38
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Moulins N°6 et 7 : 43° 44' 08.6 N; 7° 17' 32.4 E
Derniers moulins alimentés par ce canal ils ont été détruits par l’édification de l’usine de traitement des ordures ménagères. La première fut construite dans les années 1920 et était privée
Moulin à huile N°6 C 416 p 39
Moulin à farine N°7 C 417 p 39
Moulins du vallon de la Lauvette
Ces derniers ont disparu sous les milliers de tonnes de la décharge du même nom
Moulin N°8 : 43° 45' 10,5 N, 7° 18' 09,0 E En rive gauche du vallon alimenté en eau par celui-ci il s’agissait d’un moulin à huile B 13 p 18
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Moulin N°10 : 43 44 39.9 N 7 18 21,0
Moulin à huile toujours en rive gauche au bas de la décharge alimenté par un canal prenant l’eau du vallon une centaine de mètres en amont
B 180 p 23
Moulin N°11 : 43 44 34.7 N 7 18 32,8 E
Moulin à farine construit là où le vallon retrouve le Paillon au bord de celui-ci en rive droite alimenté par l’eau d’un canal de 300 m environ dérivé du fleuve
Il appartenait à la « Société Commerciale et Industrielle de Nice »
Au début du XX ème siècle un grand établissement industriel « Les moulins de l’Ariane » fut construit et équipé de moyens modernes pour le broyage des grains dont l’activité importante (6000t en 1910) entraina la construction d’une dérivation de la ligne de tram Nice Contes au niveau du pont de la Trinité (Trinité-Victor à cette date) pour faciliter le transport des céréales depuis le port de Nice et l’envoi au retour des sacs de farine vers les entrepôts en ville
B 203 p 24
Ci contre de gauche à droite :
extrait du cadastre Le tram devant les moulins Plan au 1:20000 ème |
Sur ce plan au 1/20000 ème on voit un bâtiment tout en longueur avec une antenne à gauche et une roue figurant "les grands moulins"
Moulin N°12 : 43 44 00.1 N 7 17 07.0 E
Moulin à huile et à farine qui était situé sur l’emplacement actuel de l’échangeur Nice Est en rive gauche du Paillon de St André de la Roche ou « ruisseau de la Banquière »
A 449 p 16
Bibliographie
Archives municipales
Cadastre de 1873
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/chapellesruralesdeNicegarneri.php
Les tramways de Nice et de la Cote d’Azur par Jean Robert 1988
Nice quartiers n° 37 de Novembre 2000
Moulins – Le Sourgentin N° 183 octobre 2008
PCAM Patrimoine des communes des Alpes Maritimes éditions Flohic 2000