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Etude Jacky Sarale
Mise à jour mai 2024
Pont de Puget Théniers
Ci-dessus de gauche à droite: polan des archives royales de Turin non daté, plan de construction, vue ancienne de Puget avec le pont à droite
Ce bourg important du comté de Nice se trouvait à la frontière nord- ouest des états de Savoie devenu par la suite Royaume de Piémont Sardaigne.
Outre sa situation stratégique il était un lieu d’échanges commerciaux importants et au carrefour de chemins de communication pour rejoindre la Provence par la vallée de l’Estéron ou par la vallée du Var et Entrevaux.
Il était également le lieu de passage obligé pour accéder à la partie nord du comté par la vallée de la Roudoule que le chemin de Nice à Barcelonnette empruntait pour rejoindre ce bourg important construit en 1233 par Raymond Béranger II comte de Provence.
Note : Barcelonnette faisait partie du comté ou plutôt des terres neuves de Provence jusqu’au Traité d’Utrecht en 1713.
Mais bien avant sa dédition au comte de Savoie, Puget Théniers était devenu un lieu de foires important ou s’échangeaient toutes sortes de marchandises mais également des bestiaux.
Le passage du Var à gué qui a dû exister dans une époque lointaine (rien n’indique que lors de l’époque romaine un ouvrage en permettait le franchissement), ne suffisait plus et un pont sur le Var devenait essentiel.
En 1297 un tel ouvrage existait car dans un document énumérant les droits de Charles II Comte d’Anjou Roi de Naples figure un droit de péage confirmé par l’enquête de 1333 faite par l’archiprêtre Léopard de Fulginet qui cite parmi les nombreux droits de son successeur Robert le Sage fils du précédent «. Les revenus du pont du Var sur les troupeaux étrangers… » (B1062 archives des Bouches du Rhône)
Les archives de Puget Théniers mentionnent de nombreuses dépenses de réparation en particulier en 1548, 1571, 1607.
En 1646 un pont de pierre fut bâti avec trois arches en tuf, mais les crues du fleuve amenèrent une nouvelle fois des dégâts et les communautés concernées optèrent pour une reconstruction en bois moins onéreuse au départ mais plus coûteuse au fil des années.
Un droit de péage était toujours exigé comme on le constate dans les revenus de la cité en 1680 : « 4° Un droit de péage à raison d’un mouton par troupeau passant sur le pont du Var » et dans les charges on trouve : « entretien du pont du Var ».
Les documents nombreux sur les réparations à effectuer et les destructions partielles ou totales comme les projets de construction d’un véritable pont ne manquent pas.
Le conseil municipal proposa même en 1837 un pont suspendu « en chaînes de fer » mais à la veille du rattachement il n’existait toujours qu’une passerelle provisoire.
Il faudra attendre le rattachement à la France pour arriver à un projet enfin abouti (voir note ci-après)
Note : en 1888 un pont métallique (pont du Brouchier) fut construit mais une crue du Var emporta une des piles avant sa mise en service ; réparé il sera remplacé en 2005 par le pont suspendu actuel, ouvrage d’art remarquable à l’esthétique soignée.
Il y a un pont sur le Var, qui entretient la communication du grand chemin de Nice, avec le Pujet ; les frais de son entretien autrefois partagés entre toutes les communes qui en profitent et qui en ont un besoin direct sont aujourd’hui supportés par la co
mmune seule du Pujet ce qui est non seulement injuste mais encore au-dessus de ses forces.
Pont en aval de Daluis On voit la pile centrale de l'ancien pont et le pont moderne |
Les passages du Var de Guillaumes au col de la Cayolle
Le nord du comté qui comprenait depuis 1388 le val d’Entraunes excepté Guillaumes qui en fera partie seulement à partir de l’année 1715 (date du traité d’Utrecht) était difficilement accessible et imposait de traverser des terres n’appartenant pas à la maison de Savoie jusqu’à cette date.
Deux itinéraires étaient possibles en amont de Puget Théniers, celui par la Roudoule comme cité précédemment nécessitait le passage du col de Roua impraticable l’hiver, le second en passant à Entrevaux. On franchissait alors le Var pour le long de la rive gauche atteindre Daluis devenu sarde en 1760 comme Guillaumes.
Cet itinéraire plus long était accessible en toute saison. (Voir article en intra)
Note : Un autre chemin sur la gauche permettait d’accéder à Sauze puis Villeneuve d’Entraunes, Saint Martin d’Entraunes et par le Col des Champs d’arriver à Colmar les Alpes alors porte de la France fortifié par Vauban.
Pont des Roberts
Ci-dessus de gauche à droite position du pont des Roberts, Plan de Cassini, Vue des culées de l'ancien pont sous le pont moderne
Les deux itinérairesse rejoignaient tous deux au niveau du pont des Roberts en rive gauche et atteignaient Guillaumes ;
Le pont des Roberts était donc situé en comté de Provence puis en France jusqu’en1760
Ce pont figure sur la carte de 1762-63 des archives royales de Turin et sur celle de l’Etat Major italien dressée avant l’annexion. Sa date de construction n’a pas été retrouvée
Il est cité en 1707 dans une carte de Guillaume de l’Isle (1675-1726)
Le pont actuel a été construit au même endroit et l’on voit les culées de l’ancien pont sous l’ouvrage actuel
Après le village on trouve pour continuer vers le nord un autre pont qui permet de passer en rive droite, Fodéré le cite mais il n’apparaît pas sur la carte de 1760.
L’ancien chemin continuait pour arriver au lieu-dit Panies ou Paniers
Le pont de Panies ou Panier
Le chemin principal restait lui sur la rive droite et en vue de Villeneuve d’Entraunes un nouveau franchissement du fleuve apparaît sur le document sans mention d’un pont.
Passé ce village à nouveau retour en rive droite jusqu’à St Martin d’Entraunes puis retour en rive gauche, la limite nord communale atteinte face à la chapelle Ste Catherine un pont est noté il s’agit du :
Pont de la Bérarde Il donnait accès à la chapelle et au hameau de la Bérarde. Pour arriver à Entraunes on passe à nouveau le Var sur un pont en pierre ci- dessous |
Pont d’Eglières ou d'Eguière
La date de construction n'a pas été retrouvée mais en 1843 il a été endonmagé par des pluies torrentielles ainsi que le pont ci-dessous
Pont Saint Sébastien
Il se trouvait à la sortie nord et permettait de passer en rive droite du fleuve
Pont St Roch
Ci contre: Ponts en amont et en aval d'Esteng, Eglières, Saint Roch et de laTrinité |
On rejoint alors la chapelle de la Trinité et un autre pont ci-dessous
Pont de la Trinité
Dernière mention d’un pont sur le fleuve avant la montée vers le col de la Cayolle
Un examen du cadastre de 1870 qui devait refléter une situation existante avant le rattachement montre que bien souvent le chemin suivait le lit du fleuve et le traversait par de nombreux gués à défaut de ponts permanents.
Dans les écrits de l’époque on relate parfois que « les ponts étaient constitués de simples troncs d’arbres maintenus reliés entre eux par des cordages.
Note:
Les ponts près de l'embouchure et les passages à gué de la basse vallée ont fait l'objet de divers articles
Voir aussi:
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/franchissduvar.php
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/franchissementduvat2p.php
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/cayolledaluis.php
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/vieuxchemindeDaluisEntrevaux.php
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