autrefoisariane histoire Comté de Nice

MOULINS DE ROUBION 06420

 


Mise à jour Octobre 2024

 

Etude Jacky Sarale

   

Ci-dessus de gauche à droite état de section page 169, état de section page 172, la Tournerie

  

Photos ci-dessus: le canal , le vieux moulin, les moulins

  Ci conte de gauche à droite Roubion, scierie

 

Ce petit village de la vallée de la Tinée est situé au-dessus de Roure et s’étend jusqu’au col de la Couillole qui donne accès à Beuil.

Il fait partie de la Métropole Nice Cote d’Azur

La commune s’étage de 840m à presque 2500 m (2496 m à « la Baisse du petit valet »)

La population très peu nombreuse a atteint son maximum en fin du XIX début du XX avec 504 hab. en 1901, de nos jours 145 habitants y résident.

Depuis quelques années une petite station de sports d’hiver fonctionne au hameau des Buisses, en particulier sur les pentes de La tête du Pommier qui domine le sommet de la Tournerie où a été mis à jour, lors de fouilles récentes un sanctuaire gaulois

Histoire du village

Connu des 1067 sous le nom de Castrum Robione il est cité par la suite sous diverses appellations Robionum, Robjono, Robion pour acquérir son nom actuel de Roubion depuis le rattachement de 1860.

Possession de la puissante famille des Grimaldi de Beuil il revint au duc de Savoie après la trahison d’Annibal Grimaldi et son exécution.

Le château fort qui par sa position, gardait l’accès à Beuil fut détruit, il ne reste aujourd’hui que quelques pans de muraille et les bases de 2 tours.

L’enquête de l’intendant Joanini en 1752 présente « un village d’une relative aisance, composé, à parties égales, de roches nues, de forêts et de pâturages. Les surfaces cultivées portent seigle, vignes et oliviers *, et l’élevage entretient un petit commerce d’ovins et de caprins. Un métier de draperie, un four et un moulin communal complètent les équipements ». 

*il est étonnant que cette enquête révèle l’existence de la culture de l’olivier à cette altitude

Sur le cadastre ancien dit Napoléonien figurent 2 moulins et une scierie

Les moulins

Moulin à farine

44° 05’ 00,3 N 7° 03’ 22,4 E

Z =1145 m

 649 G5 p169 de l’état de section

Le bâtiment existe toujours et semble servir de résidence secondaire ; une meule est déposée à l’extérieur et ses caractéristiques sont effectivement celles d’un moulin à grains.

A proximité se trouve les ruines d’une petite construction dont un seul mur est encore debout.

Emplacement du second moulin à farine

44° 04’ 59,2 N 7° 03’ 22,2 E

Z=1150

650 G5 p 169

Il était situé une vingtaine de mètres plus en aval sur le canal commun aux 2 moulins.

Il ne reste rien de ce premier moulin qui n’existait déjà plus lors de la confection du cadastre ancien.

Le canal commun prenait l’eau nécessaire pour les faire fonctionner dans le « vallon du Moulin » par une prise située à 140 m plus au sud, le dénivelé atteignant 38 m ce qui permettait d’obtenir une force motrice suffisante même en cas de débit diminué.

Le canal est encore visible.

La scierie ou foulon

44° 05’ 02,9 N 7° 03’ 25,5 E

Z=1122m

 800 G6 p172

L’état de section indique une scierie mais une ligne barrée faisait mention de scierie et foulon.

Elle était alimentée par sa propre prise d’eau toujours dans le vallon du moulin

De nos jours nulle trace car ce bâtiment a été détruit par la construction de la route reliant St Sauveur sur Tinée à Beuil par le col de la Couilole et desservant Roure et Roubion.

Le cadastre ancien confirme l’état des lieux constaté par Joanini l’Intendant général de la province de Nice en 1752 (voir plus haut) et confirme l’ancienneté de ces divers moulins.

Ces trois édifices qui participaient à l’économie de ce village appartenaient tous à cette époque à un seul propriétaire les héritiers de Ugo Louis époux Mari

Bibliographie

Passeurs de mémoire Ed. du conseil général 06

Pour La Tournerie :

https://www.calameo.com/read/0003346446fa85ae43575

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