autrefoisariane histoire Comté de Nice
DURANUS LA MINE D'EGUISSE - 06670
Prospection et photos : Jacky Sarale
Mise à jour octobre 2012
Ce site a fait l’objet de plusieurs publications :
Roland Pierrot et autres () page 76 et 77 mentionnent deux sites : celui de Duranus SS x=996.7, y= 187.6, z= 930 (il ne mentionne pas le nom d'Eguisse) et celui de Miamande au nord est x= 997.15, y= 188.0, z= 900, voisins l’un de l’autre.
Ils sont tous deux sur la commune de Duranus.
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De gauche à droite: Vue générale du site Restes de cabanes |
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De gauche à droite: cheminée ensemble, cheminée gros plan, bassins dessous les terrils, bassins rive gauche entrée de galerie
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De gauche à droite: entrée de galerie et panneau d'interdiction, palteforme d'arrivée du minerai, extracteurs, salle de fours
Métallurgie de l’arsenic
Dans Wikipedia on peut lire la transcription de l’article de Diderot dans l’Encyclopédie
« Pour séparer l’arsenic des substances auxquelles il est joint dans le sein de la terre, on calcine ces substances dans un fourneau de réverbère, que Kunckel a décrit le premier, & la fumée qui s’en élève est reçue dans une cheminée horizontale, qui est faite de planches & soutenue par des piliers : cette cheminée a quelquefois plusieurs centaines de piés de longueur, on en peut voir la représentation dans celle des Planches de Minéralogie & de Métallurgie, qui représente le grillage du cobalt ; A B représente la perspective du fourneau, G montre sa coupe. Par la calcination, l’arsenic se dégage sous la forme d’une fumée blanche épaisse ; cette fumée est reçue dans la cheminée C D, ou dans le boyau horizontal, aux parois duquel elle s’attache & se condense sous la forme d’une farine légère, que des ouvriers vont balayer & ramasser lorsqu’il s’y en est accumulé une certaine quantité. Ces ouvriers entrent dans la cheminée par des portes marquées E E E, que l’on tient fermées dans le tems que la fumée arsenicale est reçue : H montre la coupe de cette cheminée ; les ouvriers ont la précaution de se mettre un linge devant le nez & la bouche lorsqu’ils vont balayer cette poudre arsenicale, qui est une poison très-subtile.
Quand on a recueilli l’arsenic qui s’étoit amassé dans la cheminée qui vient d’être décrite, on porte cette poudre dans un autre attelier représenté au bas de la même Planche. Là on a un fourneau, que l’on verra dans cette Planche aux lettres A & B ; C C C sont des capsules de tôle ou de fer, dans lesquelles on met l’arsenic en poudre, on place au-dessus de ces capsules ou écuelles des tuyaux de tôle ou de fer mince battu, marqués D D D »
Usage de l’arsenic
C’est un produit très toxique, mais il peut être utilisé pour le traitement de certaines maladies. Il a servi à augmenter la toxicité d’armes chimiques, comme pesticide, pour le traitement du bois, comme durcisseur. etc….
Le minerai d’Eguisse
Il se compose de : Arsenic natif, Duranusite, Marcasite, Orpiment, Picropharmacolite Pyrite, Réalgar, Goethite et Pyrite à Miamande
Historique
Pierrot () page 77 indique que la mine a été exploitée de 1864 à 1866 puis de1902 à 1931
De son côté G. Mari () a décrit le cadre géologique, la minéralisation et les travaux miniers
L’usine
Selon G. Mari, la Compagnie Minière et Métallurgique d’Auzon construisit une usine de grillage en vue de traiter les différents types de minerais
On voit encore un certain nombre d’éléments en ruine en particulier les fours ou grills construits en briques. La cheminée qui est d’une construction particulièrement soignée, entièrement en pierre de taille, est dans un état de conservation remarquable. Située sur un escarpement rocheux élevé, elle est visible de loin, et sa présence saugrenue dans un tel environnement surprend toujours .Voir photos
Sur un petit plateau qui domine la mine au nord-est quelques ruines qui pourraient être les vestiges des baraques des ouvriers sont visibles.
Le sentier muletier pour parvenir au site passait par là depuis le col St Michel auquel on accède par Duranus ou par le hameau de l’Engarvin.
Une autre mine d’arsenic a été exploitée dans notre région ; elle se trouvait à Lucéram dans le vallon de Roccaniéra. La société concessionnaire exploitait également la Mine de Matra en Corse.
Cette dernière est décrite dans plusieurs sites Internet. On peut voir sur des photos, divers types de matériels laissés sur place.
Dans son dictionnaire, Casalis vers 1840 ne mentionne pas les affleurements de Duranus alors qu’il décrit de façon détaillée ceux de Luceram.
Bibliographie
Albarelli Gé - A l'Eguissa de Duranus- Sourgentin N° 203 octobre 2012
Mari Gilbert et Danielle – Mines et minéraux des Alpes Maritimes – éditions Serre 1982
Pierrot et autres - Inventaire minéralogique de la France n° 4 par Pierrot, Picot, Feraud et Vernet – éditions du BRGM Paris 1974
PCAM – Patrimoine des communes des Alpes Maritimes éditions Flohic 2000
Wikipedia
http://www.geolhobby.com/gisements-france/realgar-orpiment-duranus.html
http://un2sg4.unige.ch/athena/perroud/publications/duranus_89/duranus_89.