Etude Jacky Sarale
Mise à jour novembre 2020
De gauche à droite Plan cadastral, Photo bâtiment actuel , Plan 1762
43° 50’ 15,9 N ; 7° 17’ 13,3 E
Cette chapelle que l'on ne retrouve pas sur le cadastre de 1866 ni sur les plus récents est citée dans l'ouvrage de Théophile Bermond () et décrite ainsi :
« Vers le nord de la carrière soubrana à une cinquantaine de mètres des habitations, au-dessus de la route on remarque une singulière bâtisse servant de grenier : c’est la Capelassa. L’édifice aurait été construit bien avant la Révolution et on y célébra la Messe durant un certain temps. Puis la chapelle fut désaffectée et complètement abandonnée. Elle tomba en ruines. Les propriétaires la restaurèrent et pour conserver à la construction son caractère sacré, décidèrent d’y établir une salle d’études pour les fils des notables qui désireraient embrasser la carrière ecclésiastique. Le projet n’eut pas de suite. On emmagasina de la paille, du foin, du bois, dans l’intérieur de l’édifice. Le recteur intervint : par respect du lieu saint on transporta le fourrage ailleurs. Après l’annexion les métayers y déposèrent toutes sortes de provisions. »
Sur la carte de 1762 des Archives royales de Turin une chapelle est indiquée à la carriera soprana à l'endroit qui pourrait correspondre au bâtiment cadastré (A d 387 « bâtiment rural ») qui à l'heure actuelle est une maison d’habitation, sous toutes réserves, car il n'a pas été possible d'avoir des informations par les habitants du lieu, interrogés.
Le cadastre de 1868 désigne pour cette parcelle une veuve Mari née Barralis comme propriétaire. (p14 état de section Chateauneuf ) et l’auteur écrit dans son ouvrage qu'une dame veuve Puget née Mari est à la source de ses informations
La traduction de Capelassa en Grande chapelle par Th.Bermond pourrait surprendre car le suffixe « asse » en français est péjoratif mais « assa » en niçois est lui augmentatif (voir dictionnaire de la langue niçoise de Jules Eynaudi et Louis Cappati publié par l’Academia Nissarda), cette signification est donc bien appropriée contrairement à la précédente s’agissant d’un édifice religieux et du sentiment de respect qu’il s’y attachait dans la conscience collective de l'époque.
Bibliographie
Bermond Théophile – Mon village Bendejun 1985 éditions Serre